Si vous avez de l’argent à investir dans l’immobilier, vous pensez immédiatement aux propriétés résidentielles, à posséder votre propre maison ou à la louer. Pourtant, les spécialistes s’accordent à dire : l’investissement le plus intéressant, car très rentable et beaucoup plus sûr, est l’immobilier commercial. C’est pourquoi.
Un univers inconnu
Les investisseurs particuliers choisissent rarement le marché de l’immobilier commercial ou l’immobilier commercial. Les raisons sont multiples et variées :
– Parce que les particuliers ne s’imaginent pas posséder un local professionnel ou commercial ; – Parce qu’ils pensent qu’il s’agit d’un espace réservé aux professionnels de l’immobilier et aux institutionnels (banques, assurances, fonds…) ; – Parce qu’ils n’imaginent pas les rendements élevés de ce type d’investissement ; – Parce qu’il y a peu de publicité pour ce type de propriété.
Ces 4 arguments peuvent être regroupés en un seul, essentiel : les investisseurs potentiels manquent tout simplement d’informations, de temps et d’expérience pour s’occuper de l’immobilier commercial, qui semble hors de leur portée.
Faute de maîtrise des codes, il est plus probable qu’ils soient orientés vers la location de biens résidentiels, certes à rendements moindres et soumis à une réglementation plus contraignante, mais qui semblent plus facilement accessibles et représentent une source de revenus sans prendre de gros risques
L’immobilier d’entreprise, un marché de niche?
S’il est relativement confidentiel et exclusif, car marqué par des échanges monétaires d’au moins 6 chiffres et s’élève à plusieurs millions d’euros, l’immobilier commercial n’est cependant pas un marché de niche.
Par exemple, en Ile-de-France, au premier trimestre 2015, le montant total des investissements en immobilier d’entreprise a atteint 3,6 milliards d’euros ; 4,7 milliards d’euros pour l’ensemble du territoire français. Il ne s’agit donc pas d’opérations qui touchent un très petit segment des investissements immobiliers.
Quels sont les avantages de ce type d’investissement?
Investir dans l’immobilier commercial présente de nombreux avantages détaillés ici. Voici lesquels :
– La rentabilité est supérieure à celle de l’immobilier à usage d’habitation : entre 5 et 8% pour les locaux professionnels ou les bureaux équipés, contre 3% pour les logements habités. – Les charges sont en grande partie imputables au locataire du local ou du bureau. – La demande est forte et les entreprises décident très vite pour ne pas rater une bonne opportunité. La demande augmente notamment grâce à la multiplication des nouvelles entreprises à la recherche de locaux, notamment en région parisienne. – Les baux sont en moyenne plus longs ; ainsi, le propriétaire est assuré d’occuper son bien plus longtemps. – La constitution d’une Société Civile Immobilière procure à l’investisseur des avantages fiscaux importants.
Autre argument qui a son importance : l’immobilier commercial semble insubmersible. Malgré la crise qui ravage l’économie mondiale depuis 2008, ce secteur n’a pas été touché par les difficultés financières, alors que les revenus (professionnels et particuliers) ont eu tendance à baisser.
Selon cette analyse, le taux de rendement interne annuel de l’immobilier commercial atteindrait 10,23% pour la dernière décennie, et 7,28% pour les 5 dernières années, le pire de la crise. Autant dire que ce type d’investissement est relativement bien protégé de la conjoncture économique.
Nos conseils pour investir dans l’immobilier d’entreprise
Cependant, investir dans l’immobilier commercial répond à des questions différentes de l’immobilier privé, des enjeux qu’il faut prendre en compte avant d’investir son argent :
– La géographie est un point stratégique dans le secteur de l’immobilier professionnel. Un local commercial mal situé ne sera pas loué. Investir nécessite avant tout de faire une étude locale pour choisir le bon emplacement. – Compte tenu de l’utilisation professionnelle des locaux, les nouvelles normes de consommation d’énergie peuvent nécessiter des investissements financiers importants (réparation, amélioration, etc.). – Les clauses du bail professionnel sont plus restrictives. – Compte tenu de la conjoncture économique qui reste fragile, les loyers des locaux commerciaux restent limités.